Dans une lettre ouverte adressée à la ministre d’État, ministre des Affaires étrangères de la RDC, l’avocat congolais Thomas Luhaka Losendjola a fait part de ses vives inquiétudes concernant l’Accord de paix signé le 27 juin 2025 à Washington entre la RDC et le Rwanda.
Un retour critique sur la résolution 2773 du Conseil de sécurité
L’auteur de la lettre regrette que cet accord semble remettre en cause les acquis obtenus avec l’adoption de la résolution 2773 du Conseil de sécurité en février 2025, qui exigeait le retrait immédiat et sans condition des troupes rwandaises du territoire congolais.
Des inquiétudes sur le retrait conditionnel de l’armée rwandaise
Le juriste s’interroge sur la corrélation établie dans l’accord entre le retrait des forces rwandaises et la neutralisation des FDLR par l’armée congolaise. Il craint que ce lien ne retarde indûment le départ des troupes rwandaises.
Une légitimation de la thèse rwandaise sur les FDLR ?
L’avocat s’inquiète également de l’engagement de la RDC à mettre fin “de manière irréversible et vérifiable” à tout soutien aux FDLR, estimant que cela valide la position rwandaise sur cette question.
Le rôle ambigu des États-Unis
Enfin, Thomas Luhaka Losendjola s’interroge sur l’absence d’obligation pour les États-Unis, pourtant parrain de l’accord, de veiller à sa bonne application par les parties.
Un appel à la ministre pour plus de clarté
En conclusion, l’auteur de la lettre exprime l’espoir que les réponses de la ministre des Affaires étrangères permettront de dissiper ses inquiétudes sur les enjeux sécuritaires à l’Est de la RDC.
Cette lettre ouverte a suscité de vives réactions au sein de la classe politique congolaise, certains y voyant une analyse pertinente et d’autres jugeant les critiques excessives.
