Le gouvernement congolais a annoncé la fin du contrat emphytéotique de cession de terres agricoles au Rwanda, conclu en 2022 entre les deux pays. Cette décision s’explique par le non-respect des engagements contractuels par les entreprises rwandaises concernées.
Un accord contesté dès le départ
Cet accord, très controversé lors de sa signature en 2022, prévoyait la cession de vastes étendues de terres arables dans le sud du Congo (Pool, Bouenza, Niari) aux entreprises rwandaises, pour une durée de 20 ans.
La notification de la fin du contrat
Selon le porte-parole du gouvernement, Thierry Lézin Moungalla, le ministre des Affaires foncières a notifié aux entreprises rwandaises la fin du contrat, les délais impartis pour le démarrage des travaux n’ayant pas été respectés.
En juin 2024, le Premier ministre Anatole Collinet Makosso s’était rendu sur le terrain pour démentir la vente de terres aux Rwandais, affirmant qu’aucune autorité locale n’avait reçu de délégation rwandaise.
Les inquiétudes de l’opposition et de la population
Cette affaire avait suscité de vives inquiétudes au sein de l’opposition congolaise et de la population, qui y voyaient une violation de la souveraineté nationale.
Un dossier sensible dans le contexte régional
Ce dossier faisait l’objet d’une attention particulière de la part des autorités de Kinshasa, dans un contexte de tensions diplomatiques avec le Rwanda, accusé de soutenir les rebelles du M23 à l’est de la RDC.
La fin de ce contrat emphytéotique constitue donc un nouveau point de friction entre Brazzaville et Kigali.