Le processus de Luanda n’est plus. Deux mois après avoir pris la Présidence en exercice de l’Union Africaine, l’Angola a décidé de se libérer de son rôle de médiateur dans le conflit opposant la République Démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda dans un communiqué rendu public ce lundi.
Dans un communiqué officiel, les autorités angolaises ont annoncé leur retrait, mettant ainsi fin à un processus qui avait été initié pour apaiser les tensions entre Kinshasa et Kigali, notamment sur la question de l’insécurité dans l’Est de la RDC.
D’après certaines langues, le président João Lourenço n’aurait pas apprécié le double jeu de la RDC et du Rwanda, qui ont récemment répondu sans condition à l’appel de Doha, où un autre processus de médiation est en cours. Cette décision de s’orienter vers le Qatar aurait convaincu l’Angola qu’il était temps de se désengager.
Le processus de Luanda, bien qu’il ait permis des avancées diplomatiques ponctuelles, n’a jamais abouti à un véritable apaisement sur le terrain. Les affrontements entre les FARDC et le M23, soutenu par Kigali selon Kinshasa et plusieurs rapports onusiens, continuent de menacer la stabilité de la région des Grands Lacs.
Avec le retrait de l’Angola, la question de la médiation reste ouverte. Un autre acteur devra être désigné dans les prochains jours pour tenter de réconcilier les parties et trouver une solution durable au conflit.
Le rôle du Qatar, qui a récemment accueilli des discussions entre la RDC et le Rwanda, pourrait s’intensifier. D’autres puissances africaines ou internationales pourraient également être sollicitées pour reprendre le dossier.
