Dans un contexte de persistance de la crise sécuritaire dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), la France a annoncé la suspension de la signature de nouveaux projets d’aide au développement à destination du Rwanda.
Cette décision s’inscrit dans une série de mesures diplomatiques visant à accroître la pression sur Kigali, accusé par Kinshasa de soutenir la rébellion du M23 qui mène une offensive dévastatrice dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.
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« La France condamne l’offensive du M23 et la présence rwandaise en RDC », a déclaré Thani Mohamed Soilihi, ministre délégué à la Francophonie, confirmant cette suspension de l’aide.
Cette annonce intervient alors que Paris a porté la résolution 2773, adoptée à l’unanimité par le Conseil de sécurité de l’ONU le 21 février dernier. Ce texte marque une position ferme contre l’avancée du M23 et insiste sur la nécessité d’un cessez-le-feu immédiat.
Outre la mise en pause de nouveaux projets d’aide, la France soutient également des mesures restrictives au niveau européen pour faire pression sur les parties impliquées dans le conflit et favoriser une solution politique.
« La solution à ce conflit ne peut être militaire, elle doit être diplomatique », a insisté Thani Mohamed Soilihi, réaffirmant le soutien de Paris aux processus de médiation régionaux menés dans le cadre des initiatives de Luanda et de Nairobi.
Si la France durcit le ton contre le Rwanda, elle reste néanmoins mobilisée sur le plan humanitaire en RDC, où près de 7 millions de personnes sont déplacées par les combats. Le ministère des Affaires étrangères travaille à renforcer l’accès aux besoins élémentaires des populations affectées.
Cette suspension de l’aide au développement à Kigali témoigne de la volonté de Paris d’exercer une pression diplomatique accrue pour tenter de résoudre la grave crise sécuritaire qui frappe l’est de la RDC depuis plusieurs années.
