C’est un sérieux coup dur pour la compagnie aérienne nationale rwandaise. Après que la République Démocratique du Congo (RDC) a annoncé l’interdiction de survol et d’atterrissage sur son territoire pour tous les aéronefs immatriculés au Rwanda ou basés dans ce pays, RwandAir a dû revoir en urgence ses plans de vol.
Cette décision unilatérale de Kinshasa fait suite à la dégradation de la situation sécuritaire dans l’est du pays, théâtre d’affrontements violents entre les forces armées congolaises et les rebelles du M23. La RDC accuse le Rwanda de soutenir ces insurgés, ce que Kigali a toujours démenti.
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Mise au défi par cette fermeture de l’espace aérien congolais, RwandAir n’a d’autre choix que de dérouter ses vols passant habituellement par la RDC. Une mesure de rétorsion qui fragilise grandement les opérations de la compagnie nationale rwandaise, fortement dépendante de cet accès aérien.
Au-delà des enjeux sécuritaires, cette décision de Kinshasa s’inscrit également dans un bras de fer diplomatique de longue date entre la RDC et le Rwanda. Les deux pays entretiennent des relations extrêmement tendues, chacun accusant l’autre d’attiser l’instabilité dans l’est du Congo.
En fermant son ciel aux avions rwandais, la RDC entend clairement envoyer un message fort à son voisin. Un moyen de pression supplémentaire pour tenter de le dissuader de poursuivre son soutien présumé aux rebelles du M23.
Pour RwandAir, cette interdiction de survol se traduit par des perturbations majeures dans son exploitation. Habituée à emprunter l’espace aérien congolais, la compagnie nationale doit désormais revoir en urgence ses itinéraires, avec les coûts et les retards que cela implique.
Une situation délicate qui illustre les conséquences concrètes du bras de fer diplomatique entre la RDC et le Rwanda sur les opérations des acteurs économiques de la région.
