Kinshasa veut rouler plus vert et fluide grâce aux propositions de la commission Matata Ponyo
Confrontée à des problèmes chroniques d’embouteillages, d’insalubrité et de constructions anarchiques, la ville de Kinshasa a décidé de passer à l’action. Une commission ad hoc, présidée par l’ancien Premier ministre Matata Ponyo, a récemment présenté un rapport détaillé contenant une série de recommandations ambitieuses pour transformer la mobilité dans la capitale congolaise.
Parmi les propositions phares, la commission préconise d’encourager l’usage des vélos et de la marche à pied en aménageant des pistes cyclables sécurisées et des espaces piétons dans les zones urbaines les plus denses. Ces initiatives visent à réduire l’utilisation des véhicules individuels, principale cause des embouteillages dans une ville souffrant d’un réseau routier insuffisant et mal entretenu.
Mais les députés membres de la commission ne s’arrêtent pas là. Ils recommandent également la création d’un cadre institutionnel renforcé, avec des financements stables, une gouvernance efficace et une réglementation adaptée. La révision du cadre légal pour inclure des sanctions dissuasives et leur application rigoureuse fait également partie des priorités.
“Nous devons agir de manière ambitieuse et coordonnée pour résoudre ces problèmes qui nuisent gravement à la qualité de vie des Kinois”, a déclaré Matata Ponyo, soulignant l’urgence d’une transformation en profondeur de la mobilité dans la capitale.
En effet, la commission a identifié plusieurs causes majeures à l’origine de la saturation du réseau routier de Kinshasa : la pression démographique et l’urbanisation rapide, l’absence d’un système de transport en commun efficace, l’augmentation constante du parc automobile, des infrastructures routières sous-dimensionnées et mal entretenues, ainsi que le manque de courtoisie et d’indiscipline des usagers de la route.
Ces problèmes ont entraîné de lourdes conséquences, notamment un allongement du temps de déplacement affectant la productivité, des coûts élevés pour les usagers et une pollution atmosphérique accrue.
Pour relever ces défis, la commission Matata Ponyo préconise également des formations régulières pour les agents, l’acquisition d’équipements modernes, des collaborations avec le secteur privé pour introduire des solutions innovantes, ainsi que des mécanismes de contrôle indépendants et des campagnes éducatives pour promouvoir les bonnes pratiques de conduite.
Avec ces propositions ambitieuses, la capitale congolaise espère enfin s’extirper des problèmes de mobilité qui l’étouffent depuis trop longtemps. Une transformation verte et fluide de Kinshasa est désormais en marche, au bénéfice de tous les Kinois.