Ce lundi 13 janvier 2024, la ville de Kinshasa est plongée dans une paralysie quasi totale. Les conducteurs de taxis-bus et de taxis-motos ont déclenché une grève sèche pour protester contre la nouvelle grille tarifaire imposée par le gouverneur Daniel Bumba.
Les chauffeurs dénoncent des tarifs jugés inadaptés aux réalités économiques du terrain. Ces prix, fixés sans concertation préalable selon les grévistes, ne tiendraient pas compte de la hausse des coûts de l’entretien des véhicules, du carburant et des pièces détachées.
Cette grève a plongé les habitants dans une véritable galère. Sur les grandes artères de la ville, comme celles du district de la Tshangu, hommes, femmes et enfants ont été contraints de parcourir de longues distances à pied pour tenter de rejoindre leur lieu de rendez-vous.
Les conducteurs en grève appellent le gouverneur à ouvrir des négociations pour une révision des tarifs, menaçant de prolonger leur mouvement si leurs revendications ne sont pas prises en compte.
De leur côté, les Kinois expriment leur frustration face à une crise qui renseigne l’absence d’un système de transport public efficace pour pallier de telles situations.
Face à cette crise, les autorités provinciales sont désormais confrontées à un dilemme : concilier les revendications des transporteurs tout en répondant aux attentes de la population kinoise. Une solution rapide est attendue pour éviter que cette grève ne paralyse davantage la ville et n’aggrave les tensions sociales.