La tension politique s’accentue à Kinshasa. Le ministre d’État, ministre de la Justice et garde des Sceaux, Constant Mutamba, a donné l’ordre d’arrêter le pasteur Gully Bokwala Ilongi, un cadre influent du parti présidentiel UDPS.
Selon le communiqué du ministre, Gully Bokwala s’est “évertué à commettre des outrages” contre le président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, lors d’une émission télévisée. Pire, il aurait même “proféré des menaces de mort” à l’encontre de cette autorité.
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Ces déclarations font référence à une récente prise de position de Vital Kamerhe. Ce dernier avait en effet rapporté que le président Félix Tshisekedi “voudrait négocier avec le M23 mais pas pour vendre le pays”. Des propos qui n’ont pas plu à Gully Bokwala, qui a qualifié Kamerhe de “quelqu’un à abattre”.
Face à ces menaces graves contre un haut responsable de l’État, le ministre de la Justice a donc ordonné l’arrestation et la poursuite en justice de Gully Bokwala. Une décision qui illustre la volonté des autorités de Kinshasa de ne pas tolérer ce type de propos, surtout lorsqu’ils émanent d’un cadre influent du parti présidentiel.
Au-delà des enjeux judiciaires, cet incident témoigne également des tensions politiques qui traversent actuellement la classe dirigeante congolaise. Le différend entre Vital Kamerhe et Gully Bokwala semble refléter des divergences plus profondes au sein même de la majorité présidentielle.
En ordonnant l’interpellation de Gully Bokwala, le ministre Mutamba envoie un message fort : les menaces contre les hautes autorités ne seront pas tolérées. Une façon pour le pouvoir en place de réaffirmer son autorité et de préserver la stabilité politique dans un contexte géopolitique déjà très tendu.
