Kinshasa est en deuil. Face à l’ampleur des inondations qui ont frappé la capitale de la République démocratique du Congo, une réunion de crise s’est tenue mardi à la Cité de l’Union africaine, présidée par le Chef de l’État Félix Tshisekedi. Étaient présents : des membres du gouvernement central et provincial ainsi que les autorités locales de Kinshasa, réunis pour évaluer la situation et mettre en place des mesures d’urgence immédiates.
Le bilan est lourd : 75 personnes ont perdu la vie et plus de 11 000 compatriotes sont aujourd’hui sinistrés, selon les chiffres officiels relayés par la Présidence congolaise. Ces victimes, arrachées à leurs foyers par les eaux, sont actuellement réparties sur quatre sites d’hébergement temporaire.
Patrick Muyaya, ministre de la Communication et Médias, et porte-parole du gouvernement, a précisé que cette cellule de crise s’était d’abord réunie lundi sous la direction du Premier ministre afin de passer en revue toutes les dimensions du drame : pertes humaines, dégâts matériels, relogement des sinistrés, besoins humanitaires urgents.
« Il fallait non seulement dresser un état des lieux, mais surtout établir les états de besoins pour une réponse rapide et coordonnée », a-t-il souligné.
Le gouvernement promet une mobilisation sans précédent pour venir en aide aux familles touchées et éviter que ce type de catastrophe ne se reproduise. Mais les voix s’élèvent déjà sur les réseaux sociaux et dans les quartiers populaires de Kinshasa, dénonçant le manque d’entretien des canalisations, l’urbanisation anarchique et l’absence d’anticipation face aux fortes pluies saisonnières.