Dans un contexte marqué par des tensions diplomatiques et sécuritaires, la sénatrice et ancienne présidente de l’Union panafricaine de la jeunesse, Francine Muyumba, a rappelé ce samedi une réalité fondamentale des relations internationales : la diplomatie est avant tout une question d’intérêts.
Ses propos résonnent particulièrement au moment où la République démocratique du Congo (RDC) est confrontée à une crise diplomatique aiguë, couplée à une guerre persistante dans l’Est du pays.
« En diplomatie, il n’existe ni ennemi éternel ni ami éternel entre les nations ; tout est une question d’intérêts. La diplomatie ne se résume pas aux voyages officiels ni aux discours prononcés, mais plutôt aux batailles stratégiques remportées. Ces succès dépendent avant tout de l’efficacité des structures internes et externes qui façonnent la politique étrangère d’un pays. Une diplomatie forte repose sur une vision claire, des institutions solides et une capacité à défendre les intérêts nationaux sur la scène internationale. »
Ce message, qui met en avant la nécessité d’une diplomatie proactive et stratégique, peut être interprété comme une critique implicite de la gestion actuelle de la politique étrangère congolaise.
Depuis plusieurs mois, la RDC mène une intense campagne diplomatique pour dénoncer l’agression du M23, soutenu par le Rwanda, et mobiliser la communauté internationale en faveur de sa souveraineté. Malgré cela, les résultats concrets tardent à se matérialiser sur le terrain, et l’insécurité continue de sévir dans l’Est du pays.
La déclaration de Francine Muyumba intervient à un moment où la diplomatie congolaise oscille entre dialogue et fermeté. Le gouvernement congolais multiplie les appels aux organisations internationales et aux partenaires bilatéraux pour obtenir un soutien militaire et économique face à la crise.
En parallèle, l’armée congolaise, appuyée par des forces régionales et des groupes d’autodéfense, tente de reprendre le contrôle des territoires occupés par le M23 et d’autres groupes armés.