Les négociations de paix sur la situation sécuritaire dans l’est de la République démocratique du Congo, menées à Doha sous la médiation du Qatar et des États-Unis, viennent de connaître un développement qualifié de « premier signe d’ouverture » selon le journaliste de la RFI Pascal Mulegwa. Le retrait du mouvement armé M23/AFC de Walikale-centre a été présenté par les médiateurs comme un geste de bonne foi. Ce repli tactique est perçu comme une volonté d’apaisement dans un climat régional sous tension.
En réponse à cette initiative, Kinshasa aurait libéré au moins cinq détenus, un geste salué comme un signal de réciprocité dans la dynamique d’amorcer un dialogue politique. Selon les informations recueillies par Radio France Internationale (RFI), cette libération s’inscrit dans le cadre des discussions discrètes entre les différentes parties impliquées dans le processus de Doha.
Cependant, ce geste de la part du gouvernement congolais soulève déjà des interrogations. Le M23, par la voix de ses représentants proches des médiateurs, affirme que les personnes libérées ne figurent pas sur la liste des prisonniers qu’il avait transmise lors des pourparlers. « Ce ne sont pas les nôtres », aurait déclaré une source proche du mouvement, remettant en question la sincérité de Kinshasa ou l’existence d’un malentendu dans la gestion de cette étape cruciale du processus.
Ce flou pourrait raviver les tensions si la confiance entre les parties ne se consolide pas rapidement. À Doha, les diplomates s’activent pour clarifier la situation et maintenir le cap sur les engagements pris, dans un contexte où chaque geste compte.
La RDC, de son côté, semble vouloir maintenir une posture d’ouverture prudente, tout en gardant une ligne rouge claire sur certains aspects sensibles, comme la souveraineté territoriale ou les conditions de désarmement du M23.