Les rebelles du M23/AFC ont mis un terme, mardi 22 avril, à leur participation aux discussions directes avec le gouvernement congolais à Doha, au Qatar.
Après près de trois semaines de pourparlers jugés stériles, les deux délégations n’ont enregistré aucune avancée significative. Selon Radio Okapi, les discussions ont achoppé sur plusieurs points de désaccord, notamment la rédaction d’un communiqué commun et la reconnaissance du cadre politique entourant les échanges.
La délégation du M23, conduite par le coordonnateur adjoint Bertrand Bisimwa, a quitté Doha pour regagner Goma, où la rébellion a établi son quartier général. Parmi les principaux nœuds de blocage figure le refus du M23 d’associer le dialogue aux relations entre les présidents Félix Tshisekedi et Paul Kagame, estimant que leur mouvement agit indépendamment du différend entre Kinshasa et Kigali.
Les représentants du gouvernement, eux, souhaitaient inclure dans le communiqué final un engagement des deux parties à inciter les groupes armés à déposer les armes.
Une demande rejetée par les rebelles, qui accusent Kinshasa de collaborer avec certaines milices. En outre, l’AFC/M23 exigeait le retrait des FARDC et des combattants Wazalendo de certaines zones comme Walikale, récemment reprises par les forces armées congolaises.
Pour envisager une reprise du dialogue, les rebelles exigent désormais que Kinshasa envoie à la table des négociations des « délégués capables de prendre des décisions claires », et non de simples experts au mandat flou. La médiation qatarie ne s’est pas encore exprimée publiquement sur cette rupture, mais la situation pourrait compliquer davantage les efforts de paix dans l’est de la RDC.