Après les fortes pluies qui ont provoqué des inondations meurtrières du vendredi 4 au samedi 5 avril, le gouverneur de la ville de Kinshasa, Daniel Bumba, s’est voulu rassurant. Dans une vidéo publiée ce lundi sur la page X officielle du gouvernorat, il a déclaré que « la ville de Kinshasa est maintenant à la normale », évoquant une décrue progressive du niveau des eaux.
Le chef de l’exécutif provincial a effectué une ronde dans plusieurs quartiers sinistrés, touchés par les inondations, pour évaluer la situation et constater les dégâts. Il a notamment visité des zones de Mont Ngafula, Masina, Barumbu ou encore Limete, communes les plus durement frappées par les intempéries.
Des sinistrés évacués vers des sites d’accueil
Le gouverneur a également annoncé l’évacuation des sinistrés vers des centres d’accueil aménagés par les autorités, dont l’Institut Lumumba, le Stade Tata Raphaël, Kitomesa (N’djili), et Kimwenza, où des centaines de familles reçoivent actuellement une prise en charge humanitaire.
Face à la gravité des pertes humaines, 33 morts selon le dernier bilan du ministère de l’Intérieur, sans compter des dizaines de blessés et de maisons emportées, Daniel Bumba a lancé un appel à la responsabilité collective.
Le gouverneur a mis l’accent sur la nécessité pour les populations de respecter les zones non aedificandi, c’est-à-dire les espaces interdits à la construction, souvent vulnérables aux catastrophes naturelles. Il a souligné que l’occupation anarchique du sol urbain reste l’une des causes principales de ces tragédies récurrentes à Kinshasa.
Si la situation tend à se stabiliser, la crise laisse derrière elle un lourd tribut et pose, une fois de plus, la question d’un plan d’aménagement urbain durable pour la capitale congolaise, confrontée à des défis environnementaux et humains de plus en plus pressants.