Crimes de guerre en RDC : la justice militaire congolaise lance un mandat d’arrêt international contre Jean-Jacques Mamba Kabamba

L'ancien membre du M23, actuellement en Belgique, est poursuivi pour des actes de torture, d'homicides et d'attaques contre des civils commis en 2024 à Goma.

Redaction Mbote
2 Min Read

La justice militaire de la République Démocratique du Congo (RDC) a émis un mandat d’arrêt international à l’encontre de Jean-Jacques Mamba Kabamba, pour des crimes de guerre présumés. Cet ancien membre du mouvement rebelle M23 se trouverait actuellement en Belgique.

Selon le document officiel signé par le Colonel Magistrat Mbuta Muntu Awirande Parfait, Avocat Général Militaire près la Cour Militaire de Kinshasa/Gombe, Jean-Jacques Mamba Kabamba est poursuivi pour “homicides intentionnels, tortures et traitements inhumains, attaques contre des habitations civiles et actes de violence dirigés contre la population civile”.

- Advertisement -

Ces faits auraient été commis le 6 mai 2024 à Goma, dans le Nord-Kivu, sur le site de déplacés internes de Lushagala. Selon l’acte d’accusation, Jean-Jacques Mamba Kabamba, en tant que membre du M23, aurait “encouragé et participé aux actes de tortures” infligés au directeur de l’école primaire Busoro, dans le cadre des affrontements opposant les forces armées congolaises (FARDC) au M23, soutenu par des mercenaires.

La justice militaire congolaise s’appuie sur plusieurs lois, notamment le Code Judiciaire Militaire, le Code Pénal Militaire et le Code de Procédure Pénale, pour justifier ce mandat d’arrêt international.

Réfugié en Belgique, Jean-Jacques Mamba Kabamba est désormais recherché par les autorités congolaises, qui ont ordonné son arrestation immédiate et son transfert sur le territoire de la RDC.

- Advertisement -

Cette procédure judiciaire intervient dans un contexte de tensions persistantes dans l’est de la RDC, où les affrontements entre les FARDC et le M23 ont provoqué le déplacement de milliers de civils. La justice militaire congolaise entend ainsi traduire en justice les présumés responsables de crimes de guerre commis contre la population.

Share This Article
Leave a Comment