Le ministre d’État, ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Constant Mutamba, a donné l’injonction d’engager des poursuites judiciaires contre l’ancien président Joseph Kabila Kabange. Cette décision fait suite à des accusations de sa “participation directe à l’agression menée par le Rwanda à travers le mouvement terroriste AFC/M23”.
Accusations de “haute trahison”
Dans un communiqué, le ministère de la Justice a indiqué que le ministre Mutamba a requis l’Auditeur Général des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ainsi que le Procureur Général près la Cour de cassation d’entamer des poursuites judiciaires contre Joseph Kabila. Celui-ci est accusé de “haute trahison à l’égard de la Nation”.
Saisie de l’ensemble de ses biens
Par ailleurs, le gouvernement a ordonné la saisie de l’ensemble des biens mobiliers et immobiliers appartenant à l’ancien président. Cette décision s’inscrit dans le cadre des sanctions visant à le priver de ses moyens d’action, alors qu’il est suspecté de soutenir le groupe rebelle M23 soutenu par le Rwanda.
Restrictions de mouvement pour ses collaborateurs
Le communiqué indique également que des “mesures de restriction de mouvement” ont été prises à l’encontre de tous les collaborateurs de Joseph Kabila impliqués dans cette affaire. Le gouvernement entend ainsi étoffer son dispositif judiciaire et sécuritaire contre l’ancien chef de l’État.
Cette décision du gouvernement Tshisekedi intervient dans un contexte de vives tensions politiques entre l’actuel président et son prédécesseur. Les accusations mutuelles n’ont cessé de s’intensifier ces derniers mois, alimentant les craintes d’une nouvelle crise institutionnelle en RDC.
Face à cette escalade, le pouvoir en place semble déterminé à frapper fort contre Joseph Kabila, qu’il considère désormais comme un adversaire à abattre. La suite des événements sera scrutée avec attention, tant les enjeux pour la stabilité du pays sont importants.