Après près de 3 jours de débats intenses, le Tribunal de Grande Instance de Kinshasa Matete a rendu sa décision dans le dossier du meurtre de Célestin Wapanga Kabasele, cadre de l’UDPS agressé mortellement par un groupe de jeunes. Le procès, tenu en audience foraine à Limete, s’est achevé par une sentence lourde : neuf des onze accusés ont été condamnés à la peine de mort.
Les neuf condamnés devront également indemniser la famille de la victime à hauteur de 200 000 dollars chacun, une somme conséquente qui reflète la gravité des faits. Deux prévenus, en revanche, ont été acquittés, le tribunal estimant qu’ils n’avaient pas pris part à l’agression meurtrière.
Le procès a été marqué par des tentatives de manipulations politiques. En effet, le président du Rassemblement pour la Démocratie et le Travail (RDT), Sylvain Mutombo, a été pointé du doigt pour avoir essayé d’influencer la veuve de la victime afin d’incriminer un responsable politique. Ces manœuvres n’ont cependant pas trouvé d’écho devant la justice.
Pour la famille de Célestin Wapanga, ce verdict représente une forme de reconnaissance et une étape essentielle vers la justice, après une période de grande douleur et de pressions. Le procès souligne aussi la difficulté pour les institutions judiciaires de naviguer dans un contexte politique et social tendu, où la violence continue de faire des ravages.
La sentence, lourde de sens, envoie un message fort sur la nécessité de faire respecter la loi et de mettre fin à l’impunité, particulièrement dans les affaires à forte charge politique.
