Le vice-ministre de la Justice, Me Samuel Mbemba Kabuya, a lancé vendredi 20 septembre les travaux d’une commission interministérielle chargée de réfléchir aux moyens de désengorger et réhabiliter les prisons en RDC.
Cette commission rassemble plusieurs services du ministère de la Justice, dont le cabinet du ministre, le Conseil supérieur de la magistrature et le secrétariat général. Son objectif est de matérialiser les instructions données récemment par le président Félix Tshisekedi en Conseil des ministres.
Lors du lancement des travaux de la commission, le vice-ministre Mbemba Kabuya a insisté sur le caractère urgent de la tâche, en fixant un délai maximal de 10 jours pour aboutir à des propositions concrètes. Ces propositions devront ensuite être soumises au gouvernement pour passer à la phase de mise en œuvre.
«Il vous souviendra que lors de la dernière réunion du Conseil des Ministres, les recommandations ont été faites au ministère de la Justice de trouver les voies et moyens à la question du désengagement des prisons et des infrastructures pénitentiaires. L’autorité ministérielle, sur recommandation du Chef de l’État, a tenu à nous réunir pour nous assigner le devoir de réfléchir pour trouver des solutions sur la problématique de la réhabilitation des établissements pénitentiaires et aussi voir comment on peut construire de nouvelles prisons. Donc les projets sont déjà là, il y a une commission inter-services qui travaille là dessus »a-t-il dit.
Lors de cette réunion extraordinaire du 9 septembre dernier, le chef de l’État avait en effet demandé au ministère de la Justice de trouver des solutions urgentes à la surpopulation carcérale et au problème des infrastructures pénitentiaires vétustes. Cette demande faisait suite à une tentative d’évasion massive à la prison centrale de Makala.
La commission devra en particulier réfléchir aux moyens de désengorger les prisons existantes, de réhabiliter les bâtiments délabrés et de construire de nouveaux établissements pénitentiaires. Un enjeu majeur pour le système carcéral congolais, souffrant depuis des années de surpopulation et de manque criant d’infrastructures.