la Patrona, Teresa, Terre de passions, Dans la peau d’une autre, Le chemin du destin… voici là quelques feuilletons qui ont meublés et continuent de meubler le quotidien des Africains en général et des Camerounais en particulier ; hommes et femmes, de tout horizon et de toutes les obédiences… D’où viennent-ils ? que véhiculent-ils comme messages ? comment réussissent-ils véritablement à captiver les attentions et à émouvoir tant de monde !?
Etymologiquement, une « telenovela » est une histoire longue relatée sous forme de feuilleton télévisé. Le mot « telenovela » est la contraction des mots « televisión » et « novela », qui signifie « roman » en Espagnol. Elle naît en Amérique latine dans les années 1950, avec l’apparition de la télévision. Au Brésil, c’est en 1951 que la telenovela surgit pour la première fois, avec des épisodes de Sua Vida me Pertence littéralement, Ta vie m’appartient (15 au total). Faute de matériel pour être enregistrée, la telenovela se jouait en direct les mardis et jeudis à 8 heures du soir.
En Afrique francophone, on regarde de plus en plus la télévision. Au Burkina Faso, au Cameroun, en Côte d’Ivoire, au Gabon, au Mali, en RDC et au Sénégal, elle est allumée 4 heures par jour en moyenne, selon l’Africascope, l’étude annuelle sur l’audience des médias africains que publie le fournisseur d’études de marchés Kantar depuis 2008. Ce sont « 28 minutes de plus » que lors de la dernière mesure, estime-t-il.
« 90% des individus de 15 ans et plus regardent la télévision. C’est un niveau de consommation très important, qui s’explique notamment par le nombre de chaînes : l’offre a clairement tendance à s’élargir et ce n’est pas terminé avec le développement de la TNT (télévision numérique terrestre) » , analyse Stanislas Seveno, directeur des secteurs média et techno de Kantar TNS. À Kinshasa par exemple, « le nombre de chaînes reçues est supérieure à 100 pour près d’un tiers des personnes ».