C’est un dénouement inattendu dans le long bras de fer judiciaire qui opposait le chanteur Dadju à son ancien label Wati-B. Après plusieurs années de procédure, la cour d’appel a finalement tranché en faveur de l’artiste d’origine congolaise.
Tout remonte à 2012, lorsque Dadju, alors membre du groupe phare Sexion d’Assaut, avait signé un contrat avec Wati-B. Ce contrat prévoyait la réalisation de deux albums solos, qui n’ont finalement jamais vu le jour. Dadju a plutôt choisi de fonder avec Abou Tall le groupe The Shin Sekaï.
Après le succès fulgurant de son premier album solo « Gentleman 2.0 » en 2017, Wati-B a décidé d’attaquer Dadju aux prud’hommes, l’accusant d’avoir rompu son contrat de manière « anticipée et injustifiée ». En janvier 2020, la justice avait alors donné raison au label, condamnant l’artiste.
Mais Dadju n’a pas dit son dernier mot. Il a fait appel de cette décision, et cette fois-ci, la cour d’appel a statué en sa faveur le 24 avril 2024. Selon les magistrats, Wati-B a fait preuve « d’inertie et d’immobilisme » à l’égard de Dadju, justifiant ainsi la rupture de contrat de l’artiste.
Finalement, Dadju n’a été condamné qu’à verser 10 000 euros de dommages et intérêts au titre du préjudice d’image, bien loin des 1,1 million d’euros réclamés initialement par Wati-B. Une victoire éclatante pour le chanteur, qui a su faire valoir ses droits face à son ancien label.
Cette décision de justice sonne comme une revanche pour Dadju, qui a su s’imposer avec succès en solo malgré les obstacles rencontrés. Elle démontre aussi que les artistes peuvent parfois l’emporter face aux puissants labels, même dans des batailles judiciaires acharnées.
