Une année après le drame survenu au marché Matadi-Kibala suite à la coupure d’un câble haute-tension de la société nationale d’électricité (SNEL) qui le surplombait, les activités commerciales ont repris dans ce lieu de négoce malgré l’interdiction par les autorités, a constaté Mbote.cd ce jeudi 09 Février 2023 dans ce coin de la capitale.
« Chassez le naturel, il revient au galop », cette célèbre maxime du philosophe latin Horace, qui date de plusieurs siècles est encore d’actualité de nos jours. Pour preuve, il suffit d’effectuer un tour au marché de Matadi-Kibala pour s’en rendre compte de son effectivité.
Le 02 Février 2022, après une forte pluie diluvienne,qui s’est abattue dans la soirée jusqu’au petit matin, Kinshasa se réveille en pleurs. Le marché Matadi Kibala dans la commune de Mont-Ngafula a été le théâtre d’un drame ayant coûté la vie à 25 personnes dont la majorité était des vendeuses.
Cet incident aura poussé le gouverneur de la ville de Kinshasa, Gentiny Ngobila a prendre certaines mesures entre autre la relocalisation et la fermeture.
Mais hélas ! une année après, les activités commerciales ont repris bel et bien à Matadi-Kibala.Des dépôts qui étaient jadis détruits puis fermés ont rouvert leurs portes.
Sur le long de la route Matadi, des produits agricoles en provenance du Congo tels que manioc, banane plantain, épices pour ne citer que cela y sont vendus en même le sol, sans tenir compte de risque, qui en découlent en cas d’accident routier ou d’un nouveau drame sur ce lieu.
À côté de cela, des clients viennent en grand nombre de quatre coins de la capitale pour s’approvisionner en divers produits de consommation de ce marché. Ainsi donc, tel est un sphinx Matadi-Kibala renaît de ses cendres.
Pour les tenanciers, l’insuffisance de l’espace d’accueil au marché militaire au camp PM ainsi que les difficultés d’écouler les marchandises sont à la base de ce retour à Matadi-Kibala.
« Le marché aménagé au camp PM ne peut recevoir tous les vendeurs qui exerçaient à Matadi-Kibala suite à cela que nous sommes revenus à ce même endroit »,
a expliqué une vendeuse sous couvert d’anonymat.
Certaines d’entre elles affirment qu’elles sont chassées par les éléments de la police nationale congolaise a cet endroit mais parviennent quand même à revenir à un moment de la journée.
Ces dernières reconnaissent qu’elles s’exposent au danger mais ils estiment qu’ils n’ont trouvé mieux ailleurs.
Christian-Timothée Mampuya
